Montaigu-le-Blin - Allier - FRANCE
 

Les moulins du Valençon

Sur les traces des moulins du VALENÇON...

L'introduction de cette rubrique puise ses sources dans le recueil de Gabriel DUFOUR, agent d'assurance à Varennes-sur-Allier, passionné par notre rivière Le Valençon, qui se posait la question suivante : où le Valençon prend-il sa source ?

Je cite Gabriel Dufour : " Si on se réfère aux documents actuels, cartes notamment, Le Valençon prend sa source à CINDRE, draine la plaine de Voudelle, passe au nord de BOUCÉ et après avoir reçu de nombreux affluents tout au long de son cours, se jette dans l'ALLIER à l'Ouest de VARENNES-sur-ALLIER.

Or, en consultant des documents anciens, l'indication du cours supérieur du Valençon, en remontant de BOUCE à sa source, n'est pas du tout le même.
On relève en effet dans La Générale Description du Bourbonnais de Nicolas de Nicolay en 1569 « Sous la ville de VARENNES, du coté de GAYETTE passe un petit fleuve appelé Valençon qui prend son origine d'un lieu appelé PUY RAMBAUD près de chastel de GAYETTE, dessous VARENNES, et à un quart de lieue plus bas, il entre dans l'ALLIER ».

D'autre part, la carte CASSINI de 1750 nous montre toujours en remontant son cours, le tracé d'un Valençon qui va d'Ouest en Est jusqu'à BOUCÉ puis tourne nettement au sud entre RONGERES et MONTAIGU-le-BLIN et enfin retourne à l'Est jusqu'à GONDAILLY. La branche qui remonte au N.E avant BOUCÉ est sur cette carte d'un tracé plus fin indiquant bien  un affluent  et non le cours principal.

Enfin, il faut remarquer qu'entre GONDAILLY et BOUCÉ existaient 8 moulins, alors qu'entre CINDRE et BOUCÉ, on en dénombre seulement 2 près de CINDRE. Cette présence de nombreux moulins, pourvus, la plupart, d'une retenue d'eau (étang), indique bien que le débit était plus important sur la branche en provenance de MONTAIGU que de CINDRÉ. Il est vrai que depuis le curage du Valençon et ses affluents, réalisé entre 1860 et 1870 à l'initiative de Louis RAMBOURG. A l'Ouest, au Nord et à l'Est de BOUCÉ a, en améliorant l'écoulement, donné un plus grand débit à cette branche de la rivière.

Où se situe donc la vérité ? Le débat reste ouvert ? "

Voici la conclusion de Gabriel Dufour :
- Il a bien fallu attendre la deuxième partie du 19 ème siècle pour connaître avec certitude les sources du NIL et son cours complet... Il n'est donc pas étonnant que la source du Valençon soit douteuse.

Cet écrit de Gabriel Dufour nous a été remis par Jean EDELIN que nous remercions chaleureusement pour sa grande disponibilité et bien évidemment pour ses connaissances inépuisables sur notre histoire locale. Remerciements également à son épouse Sissy qui nous accorde sa confiance dans la diffusion des écrits de son défunt époux.

LE BASSIN VERSANT DU VALENCON 108 km² / 55km de cours d'eau y compris ses affluents / carte d'implantation des moulins



Pas moins de 17 moulins recensés ! Certains moulins étaient équipés d'une roue à aube en bois, d'autres en ferraille. Certains moulins produisaient de la farine animale, d'autres de la farine boulangère (peut être de l'huile de noix). Selon l'importance de la réserve d'eau en amont (bief ou étang), le meunier déterminait le temps de mise en action de la roue à aube par l'ouverture et la fermeture de pelles.

Pour le Petit Moulin de Poncenat, la réserve en eau permettait trois mises en action de la roue par jour : 2 heures le matin, 2 heures le midi, 2 heures le soir. Ce rythme était facilité toute au long de l'année par un écoulement constant du Valençon ! Ici, on produisait de la farine animale, la roue à aube était en bois.

Durant les périodes de sécheresse rencontrées ces dernières décénies (1976 notamment), la rivière a toujours eu une production dépassant les 20 litres d'eau à la seconde au niveau de la surverse du moulin de Poncenat. Aujourd'hui, certaines rivières sont classées en première catégorie malgré un triste manque d'eau en période estivale. Heureusement, ce n'est pas la situation du Valençon. Cette rubrique sur la vie des moulins devient un allié de circonstance dans notre projet de réhabilitation de notre rivère. Où l'eau est présente, la vie existe !

Notre prochain objectif : prendre trois photos par moulins, produire une fiche technique par moulin.

En voici la liste, depuis GONDAILLY, alt 275m, à sa confluence avec l'ALLIER, alt 232m :

Moulin de GONDAILLY, Moulin PUY RAMBAUD; Moulin de CHANTEGRE; Moulin de PONCENAT, Petit moulin de PONCENAT, Moulin SETIER, Moulin du SAULE, Moulin des ZEROS, Moulin de PRESLES, Moulin ROUSSAT, Moulin VASQUE, Moulin GRAVIERE, Moulin la VILLE, Moulin Jean CHAUME.
A Montaigu : le vieux moulin
A Cindré : le vieux moulin, le moulin NEUF

 

A bientôt pour de nouvelles aventures sur la route des moulins du Valençon !