Montaigu-le-Blin - Allier - FRANCE
 

Emile PICARLE



EMILE PICARLE

(1880-1965)

 

 

Le chanoine Emile Picarle fut curé de Montaigu-le-Blin pendant quarante et un ans (de 1922 à 1963). C’est dire combien de fois il dut arpenter ce chemin qui va de l’église au cimetière et qui désormais porte son nom !

Le chanoine Emile Benoît Picarle, né en 1880, est décédé le 14 octobre 1965. Après des études au grand séminaire de Moulins, il est nommé vicaire à Ferrières-sur-Sichon où il réside de 1906 à 1910, puis à Saint-Pourçain-sur-Sioule, où il réside de 1910 à 1922. Il est nommé curé de Montaigu-le-Blin par Mgr Penon, évêque de Moulins, le 9 août 1922, à la suite de la mort tragique de l’abbé Giraudet (son prédécesseur) dans la catastrophe ferroviaire de Lagnion (Gers), survenue lors du pèlerinage diocésain vers Lourdes, le 1er août.

L’abbé Picarle s’attacha durablement au village de Montaigu-le-Blin et à ses habitants, au point de souhaiter pour sa famille une concession perpétuelle dans son cimetière, dont il fit l’acquisition en 1946, auprès du maire Jean-Baptiste Richet. Il vécut pendant quarante et un  ans dans le nouveau presbytère de notre village, édifié après le concordat de 1801, sur la grande place de Montaigu.

Il créa en 1926 une association amicale des anciennes élèves de l’école privée de Montaigu-le-Blin qui regroupa la majeure partie des habitantes, et participa pendant la guerre à l’œuvre du Secours National.

 Représentant typique du curé de campagne antérieur au concile Vatican II, il avait une connaissance fine des familles de notre commune, qu’elles soient croyantes ou non croyantes, et se dévoua à leur service, s’affligeant cependant de la « guerre sournoise » qui fut menée contre l’école privée dans les années 1930, et s’attachant à maintenir coûte que coûte la foi et la pratique religieuse dans la population.

Voici ce que l’autorité ecclésiastique fit imprimer à son sujet lors de son décès, en 1965 :

« C’était un prêtre modeste, un ami sûr, fort et ferme en sa foi avec simplicité ; donnant ce qu’il avait et se donnant lui-même, aux malades surtout qu’il visitait avec des paroles de paix ; un terrien au bon sens robuste, qui creusa son sillon en terre chrétienne pendant 57 ans ; il est parti sans bruit, comme il avait vécu, dans la sérénité des justes, soumis sans réticence à tout ce que Dieu veut, laissant le Divin Maître fixer sa dernière étape, pour rejoindre dans la lumière Celui qui est la Résurrection et la Vie ».

Ses archives sont conservées au presbytère de la paroisse Jean-XXIII de Varennes-sur-Allier.

 

Remerciements à notre référent Histoire Locale, François-Xavier Duchon, pour ce témoignage.

 

Rue du Chanoine Picarle (1880-1965)