Montaigu-le-Blin - Allier - FRANCE
 

Michel VIROTTE

 

MICHEL VIROTTE
(1725-1805)

Michel Virotte fut le premier maire élu de Montaigu-le-Blin. Il a, par ses idées progressistes et son énergie, très largement contribué à bâtir le Montaigu que nous connaissons et aimons aujourd’hui.

 

Marie-Noëlle Virotte-Ducharme : « Michel Virotte, qui est l’arrière grand-père de mon grand-père, a été, comme vous le savez tous sans doute, le premier maire élu de Montaigu. Il a exercé son mandat de 1790 à 1794, pendant la période agitée de la Révolution. 

Grâce aux archives familiales, je peux facilement parler de lui et le rendre plus proche de nous.

Michel Virotte est né en 1725 à Varennes sur Têche, à quelques kilomètres d'ici, en Bourbonnais. Il a été tout d'abord militaire, comme ses frères, avant de s'installer en 1753 définitivement à Montaigu, là haut, à deux pas de l'église, où nous sommes toujours.

Pour cerner sa personnalité, j'aimerais vous lire quelques phrases écrites à son sujet :
« La conduite de toute sa vie donne l'exemple d'un homme probe, juste et laborieux, d'un bon père de famille, d'un époux le plus fidèle et le plus tendre, d'un ami discret, sensible et généreux. Il savait se faire bien avec tous ceux avec qui il était obligé de vivre ou d'avoir des affaires.

Sa manière franche et loyale de traiter avec tout le monde, la réception honnête et cordiale qu'il faisait à tous ceux qui venaient chez lui, lui conciliaient tous les esprits et tous les coeurs. Je ne crois pas que jamais personne ne se soit éloigné de lui mécontent de ses procédés ».

Au vu d'un tel portrait je pense que Michel Virotte est un exemple non seulement  pour sa famille mais aussi pour nous tous.

Si sa personnalité a sûrement joué en sa faveur lors de son élection en 1790, il avait en plus un atout majeur aux yeux des électeurs, il était un républicain convaincu. En effet, il avait, dès l'origine, épousé avec enthousiasme les idéaux de 1789.

Pour terminer, je souhaiterais évoquer l'empreinte concrète et toujours visible aujourd'hui que Michel Virotte a laissée à Montaigu.

- Pendant son mandat il a participé en sa qualité de maire aux importants travaux entrepris pour délimiter géographiquement la commune. Xavier Duchon nous en a parlé à l'instant.

- Lors du Concordat réglant les rapports de la France et du Saint Siège, Michel Virotte a rendu l'église au culte catholique.

A ce propos une anecdote : pendant la Révolution, pour éviter que l'église ne soit dégradée, vandalisée et profanée, il l'a utilisée pour entreposer son bois. À peine le Concordat signé en 1801 puis promulgué pour le jour de Pâques 18 avril 1802, l'église, vidée à sa demande par ses fils de tout le bois entassé à l'intérieur jusqu'au toit, a pu accueillir la première messe dominicale depuis longtemps où, au son de la cloche, se rendit toute la population de Montaigu.
- A la même époque et dans le même esprit, Michel Virotte a donné un terrain pour construire la nouvelle cure. Cette belle maison du début du XIX° siècle est toujours là, derrière vous, sur la Place.

- Enfin, il a pris l'initiative de faire entreprendre de grands travaux pour assainir  une grande partie de la Place  de Montaigu ; ce qui nous permet de nous retrouver aujourd'hui pour cette belle fête si sympathique et si émouvante pour nous tous ».

 

Remerciements à Marie-Noëlle Virotte-Ducharme pour ce témoignage.

 

Rue Michel Virotte (1725-1805)