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Écrevisse

L'ECREVISSE
(ASTACUS ASTACUS)

Identification 

Le terme écrevisse est un nom vernaculaire donné à certaines espèces de crustacés décapodes appartenant en général à la super-famille des Astacoidae mais dispersés dans plusieurs genres. Ces différentes espèces ont en commun d'être des animaux vivant en eau douce et ressemblant à de petits homards, dont ils sont proches.

Le terme français moderne dérive de l'ancien français escreveice. D'une sonorité proche de crevette et de crabe, l'origine du vieux français est probablement germanique. Les termes pour désigner ces animaux sont en ancien Bas francique *krebitja ou ancien haut allemand krebiz On retrouve d'ailleurs cette même origine dans l'allemand moderne Krebs pour désigner les crustacés et le néerlandais Kreeft pour désigner les Astacidea c'est-à-dire la famille qui regroupe les homards, écrevisses, langoustines...

En France c'est l'écrevisse à pattes rouges (Astacus astacus) qui est nommée traditionnellement « écrevisse » mais celle-ci est en voie de disparition.

Dans le monde entier, à cause de la surpêche et/ou de la pollution et dégradation des berges, voire de l'introduction d'autres espèces qui deviennent invasives hors de leur milieu originel, les écrevisses sont en voie de régression.

En Europe

Les écrevisses européennes (15 espèces, dont 5 autochtones, pour environ 600 espèces connues dans le monde) sont également en voie de raréfaction. Un réseau scientifique dit Craynet créé en 2002 (avec 500 membres astacologistes ou gestionnaires dans 11 pays en 2006) suit ce phénomène et produit un atlas des populationsqui a fait grâce à des analyses génétiques un premier point sur une situation complexe en raison du fait que les espèces ont été déplacées, mélangées et parfois mal identifiées. Elles ont moins souffert sur l'amont de certaines rivières et près d'espaces mieux protégés des pesticides et de la turbidité tels que les forêts.

La France n'est pas épargnée par la régression des écrevisses, avec par exemple la quasi-disparition des écrevisses autochtones dans le nord du pays, et un effondrement de 68 % (de 1978 à 2006) en région Poitou-Charentes.
Une espèce invasive, l'écrevisse américaine introduite au XXe siècle, tend à remplacer les espèces autochtones plus petites, moins agressives, moins fertiles, vivant moins longtemps et vulnérables à des maladies importées par l'écrevisse américaine, dont la « peste des écrevisses », affectant négativement et fortement la biodiversité des cours d'eau européens. Les spécialistes de Craynet, dont Catherine Souty-Grosset, invitent à cesser toute introduction et tout déplacement d'espèces invasives ; des réintroductions d'espèces pourraient être envisagées, mais en tenant compte de la diversité génétique, des habitats et des espèces invasives dans une gestion restauratoire des populations autochtones, ce qui demande d'améliorer la connaissance des problèmes.

Description

Il existe plusieurs espèces d'écrevisses, répandues dans le monde entier. Elles mesurent entre 4 et 20 cm, en moyenne. Les écrevisses ont un thorax bien développé, et de fortes pinces. Elles ressemblent aux homards, et les scientifiques pensent qu'elles pourraient être leurs cousines, qui se seraient adaptés à la vie en eau douce.

Les écrevisses sont des détritivores : elles mangent de tout, surtout les restes qu'elles trouvent dans les cours d'eau : feuilles mortes, petites algues, restes d'animaux et de poissons morts.

Milieu de vie :

Les écrevisses vivent dans les lacs et les rivières d'eau douce, un peu partout dans le monde. On rencontre des écrevisses en Europe, en Amérique du Nord, en Australie et en Océanie. A l'exception d'espèces introduites il n'y en pas en Afrique, ni en Amérique du sud. Elles sont aussi absentes d'une grande partie de l'Asie.

Certaines espèces, comme l'écrevisse des torrents, ont besoin d'une eau très froide, et bien oxygénée pour y vivre.

Quand les conditions du milieu leur déplaisent, les écrevisses peuvent migrer : elles quittent leur rivière, et s'en vont, en marchant sur la terre ferme, jusqu'à un autre point d'eau qui leur convienne ! Les écrevisses sont capables de parcourir des kilomètres de cette façon. Elles y parviennent en stockant de l'eau dans leurs branchies, ce qui leur permet de continuer à respirer, même hors de l'eau. Elles préfèrent tout de même se déplacer la nuit, quand il fait plus frais.

La mue :

Comme tous les crustacés, les écrevisses ont un squelette externe, une peau durcie très résistante, appelée exosquelette, qui les protège, mais les empêche aussi de grandir.

Pour pouvoir grandir malgré tout, les écrevisses sont obligées, régulièrement, de se débarrasser de cet exosquelette : c'est la mue.

Pendant cette période, l'écrevisse est toute molle, et donc, très vulnérable à ses prédateurs. Après s'être débarrassée de sa vieille peau, elle va se cacher, bien à l'abri, pour grandir, en attendant que la nouvelle durcisse. L'exosquelette de l'écrevisse contient beaucoup de calcium, c'est ce qui le rend si résistant. L'écrevisse mange son ancienne peau pour récupérer ce calcium qui servira à durcir la nouvelle. La première année d'existence on dénombre 7 mues.

Reproduction :

L'écrevisse mâle possède une paire de pattes modifiées, qui lui permettent de retourner la femelle et appliquer le gel spermatozoïde sur l'extérieur de l'abdomen.  La femelle pond environ 450 oeufs qu'elle place sous son abdomen (fécondation) jusqu'à ce qu'ils éclosent. Après cela, les jeunes se débrouillent tous seuls. 

Prédateurs et maladies :

De nombreux animaux mangent les écrevisses, surtout pendant qu'elles muent, alors qu'elles sont encore molles et vulnérables. De nombreux poissons mais aussi d'autres écrevisses ! Les écrevisses sont en effet des animaux cannibales. Plusieurs mammifères consomment également des écrevisses, comme la loutre, ou le ragondin. Mais son plus grand prédateur reste l'Homme, qui en fait une pêche excessive…

Au XIXe siècle, une maladie est apparue en Europe, appelée peste de l'écrevisse. Il s'agit d'un champignon microscopique, qui parasite les écrevisses et entraînent leur mort.

L'Homme et les écrevisses 

La pêche (activité) des écrevisses se pratique au moyen d'une balance , un instrument formé d'un filet, que l'on dépose au fond de l'eau, avec un appât.

La pêche de l'écrevisse est très réglementée. En général, il n'est autorisé de la pêcher que deux semaines par an, au mois d'août.

L'astaciculture :

On peut également élever les écrevisses dans des bassins : cela s'appelle l'astaciculture.

Cette pratique tend malheureusement à disparaître, en France.

L'écrevisse menacée

Pour cette raison, on a introduit dans les cours d'eau d'Europe une autre espèce, l'écrevisse américaine, qui résiste bien à la maladie.

Malheureusement, si l'écrevisse américaine résiste bien à la peste de l'écrevisse, elle peut néanmoins l'attraper : elle ne tombe pas malade, mais peut transmettre la maladie aux autres écrevisses. Pour cette raison, l'écrevisse américaine a envahi l'Europe, et les autres écrevisses ont failli disparaître.

L'écrevisse américaine est aujourd'hui considérée comme une espèce nuisible en France, et dans d'autres pays d'Europe : il est interdit, par exemple, de la remettre à l'eau, et de la transporter vivante.

 

 

Source d'informations :

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